Vol de téléphone portable : Comment réagir ?

Chaque année, quelque 500 000 personnes déclarent la disparition de leur téléphone portable. Vol à la tire, dans la rue, au restaurant, dans les véhicules… Pour lutter efficacement contre ces vols, les opérateurs ont mis en place un système permettant de bloquer l’utilisation d’un téléphone volé sur tous les réseaux. Quelle est la marche à suivre ?

Les premières choses à faire

Suspendre la ligne
Appelez immédiatement votre opérateur d’une ligne fixe ou d’un autre portable et faites suspendre votre ligne. Après vérification de votre identité, il bloquera votre carte SIM : c’est la carte insérée dans votre téléphone sur laquelle sont enregistrées toutes vos données concernant votre abonnement et qui envoie les informations à votre opérateur pour l’établissement de votre facture. Attention, l’opérateur doit suspendre votre ligne même si votre mobile était allumé au moment du vol.

Porter plainte
Déposez plainte au commissariat de police ou à la gendarmerie la plus proche du lieu du vol ou de votre domicile. Indiquez le numéro d’identification IMEI de votre téléphone, ce qui permettra aux services de police de l’identifier s’ils le retrouvent. Ce code à quinze chiffres se trouve à l’arrière de l’appareil, sous la batterie ainsi que sur le coffret d’emballage en carton dans lequel se trouvait votre téléphone quand vous l’avez acheté. Il est également consultable en composant *#06# sur votre propre portable. Notez-le.

Bloquer le mobile sur tous les réseaux
Envoyez une copie du procès-verbal de la plainte au service client de votre opérateur (son adresse est indiquée sur votre contrat et vos factures).
Le blocage de votre mobile sera effectif sur les quatre principaux réseaux : Bouygues Telecom, Orange, Free Mobile et SFR.

Une fois les démarches urgentes effectuées vient le temps de la réflexion. Votre téléphone est bloqué, vous ne risquez plus de devoir payer les communications du voleur, mais êtes-vous assuré pour son remplacement et comment procéder ?

Êtes-vous assuré ?

Dans la plupart des cas, les vendeurs et les opérateurs proposent au moment de l’achat du téléphone deux contrats représentant deux niveaux de protection : un basique et un plus complet, offrant généralement des plafonds plus élevés de remboursement des communications frauduleuses. Ces assurances doivent être examinées de près avant d’être souscrites. Elles ne sont pas toujours intéressantes. Ne vous précipitez pas, lisez bien les contrats avant de vous engager parfois pour 2 ans.

Les points à vérifier dans le contrat

1. Les opérateurs proposent avec leurs forfaits des assurances qui prennent en charge le remplacement du téléphone, les appels passés dans les 48 heures suivant le vol jusqu’à un plafond de 400 à 450 euros, mais attention, ils ne remboursent pas l’abonnement en cours.
2. Examinez les plafonds d’indemnisation proposés dans les contrats. En effet, si certains paraissent très intéressants (à hauteur de 1 500 € ou 3 000 €, par exemple), ils s’entendent parfois pour un seul sinistre par an. Sachez aussi que, entre le moment où vous vous apercevez de la disparition de votre appareil et celui où vous avertissez l’opérateur pour bloquer la carte SIM, la facture moyenne des communications frauduleuses ne dépasse pas 200 € ou 300 €.
3. Tout dépend du prix de votre téléphone : s’il ne vaut pas grand-chose, il est inutile de vous « surassurer ». Pour cela il vous suffit de calculer le montant de l’assurance à l’année, car les montants sont annoncés au mois : si une somme de 4,50 € ou 8 € peut paraître indolore, multipliée par 12 (c’est généralement la durée minimale d’un contrat contre le vol, mais elle peut aussi s’étendre à 24 mois) elle prend une tout autre dimension.
4. Certains contrats prévoient une prolongation de la garantie du fabricant en cas de panne. Cette option n’est avantageuse que si votre portable a plus d’une année, les douze premiers mois étant couverts par la garantie du constructeur.
5. N’oubliez pas d’examiner de près les petites clauses : certains contrats prévoient des franchises (par exemple, 50 € pour chaque sinistre). D’autres excluent toute indemnisation si, par exemple, le téléphone a été dérobé dans votre voiture.
6. Enfin, attention, car ces assurances ne prennent en compte que le vol caractérisé c’est-à-dire avec une agression ou une effraction.

Dans le cas où vous souhaitez remplacer l’appareil

Après le vol, votre opérateur vous proposera un autre téléphone. Attention, car même si vous n’avez plus de téléphone, votre abonnement court toujours. Vous avez donc intérêt à le remplacer rapidement. En fonction des points de fidélité que vous avez accumulés, il vous coûtera plus ou moins cher. Si vous aviez souscrit une assurance qui prévoyait le remplacement en cas de vol, vous n’aurez rien à débourser. Vous conserverez le même numéro d’appel et l’opérateur réactivera votre ligne sur la carte SIM fournie avec le même appareil.