Comment bien négocier ?

Au travail comme dans l’achat d’une voiture ou dans l’obtention d’un crédit, il existe des techniques pour devenir un bon négociateur. Nous vous dévoilons ces petits plus qui font la différence pour bien négocier.

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Négocier l’achat de sa voiture comme un pro

La règle, pour trouver la meilleure affaire possible, est de ne pas être pressé. Si vous vous précipitez, vos émotions prendront le dessus et vous ferez de mauvais choix. La meilleure période de l’année pour négocier se situe entre le 15 décembre et début mars. En hiver, les vendeurs trouvent moins d’acheteurs. Le froid, la pluie et les dépenses de Noël n’incitent pas les gens à changer de voiture. C’est alors la loi de l’offre et de la demande qui prime : ce seront les vendeurs pressés qui vous rappelleront.

Pour faire une bonne affaire, ne négligez aucune piste. Mais ne privilégiez pas un véhicule neuf : quelle que soit la remise que vous obtiendrez, elle sera inférieure à la forte dépréciation de la voiture au cours des deux premières années. Choisissez plutôt un véhicule de 2 à 4 ans avec un faible kilométrage. Vous trouverez les meilleures offres chez les particuliers, mais ne négligez pas non plus les concessionnaires, les compagnies de location, les ventes aux enchères, les mandataires… Mettez en concurrence tous les acteurs du marché.

Inutile de passer des mois à scruter les offres de la France entière ou à rechercher l’affaire parfaite. Le jour où vous pensez avoir trouvé la voiture qui vous convient, appelez le vendeur. Téléphonez également aux autres vendeurs qui proposent le même type de véhicule dans les petites annonces. Dites-leur à tous la même chose : « Je ne suis pas pressé. Rappelez-moi dans un mois environ si vous ne l’avez pas vendu et je vous ferai une offre. Car, pour le moment, vous demandez autant que tous les concessionnaires que j’ai vus ces dernières semaines. »

Ce sont toujours les choses simples qui fonctionnent le mieux. Si vous appliquez ces quelques principes, les vendeurs feront tout pour que vous achetiez leur voiture au meilleur prix.

Comment bien négocier son prêt immobilier ?

Voici quelques astuces pour négocier au mieux votre crédit :

L’apport personnel représente l’un des éléments précieux pour pouvoir négocier au mieux votre crédit immobilier avec les banques. Il démontre votre capacité d’épargne en tant qu’emprunteur. C’est un critère important d’appréciation du risque.

Le choix entre taux fixe et taux variable exige également une négociation. En effet, bien qu’actuellement les taux de crédit ne baissent plus, ils n’en restent pas moins attractifs pour les emprunteurs. Les taux fixes sont tout de même préférables, car ils sont très avantageux et plus sûrs. Toutefois, les taux variables présentent, pour des cas particuliers, des avantages (prêt à court terme, revente du bien dans les cinq ans…) à ne pas négliger.

Utiliser toute son épargne ?
Informez-vous. En effet, il n’est pas toujours intéressant de liquider toute son épargne afin de minimiser son emprunt. Comparez le taux du prêt proposé par votre banque et le taux de rendement de votre épargne. Si ce dernier est plus élevé, il est souvent plus intéressant de ne pas retirer ses capitaux et de miser sur le prêt.

N’allez pas voir votre banquier avec un tableau d’amortissement imprimé sur Internet, vous l’agaceriez. Laissez-le argumenter avant d’entamer toute négociation.

L’assurance décès invalidité
Elle est obligatoire. Votre banque vous proposera toujours un contrat d’assurance « groupe ». Il est parfois intéressant de souscrire auprès d’une assurance déléguée pour obtenir un meilleur tarif. L’essentiel est de couvrir le prêt à 100 % ; par exemple, deux personnes d’âge proche en bonne santé peuvent donc ne se couvrir mutuellement qu’à 50 % si leurs revenus sont à peu près similaires. Cela peut faire une belle économie. À noter que pour les personnes de moins de 40 ans ou les non-fumeurs, les taux peuvent s’avérer nettement plus attractifs auprès de compagnies extérieures.

Les frais de dossier
Bien que moyennement élevés, la banque peut vous faire cadeau des frais de dossier, surtout si vous êtes un bon client. N’hésitez pas à en faire la demande.

Bon à savoir : Un taux c’est bien, mais une seule chose est importante au final : le coût global de votre crédit. Si un conseiller vous fait un taux très intéressant à 2 %, mais qu’il vous soumet à une assurance à 5 € à chaque 10 000 € empruntés, il est gagnant.

Comment négocier une augmentation de salaire ?

Avant toute négociation proprement dite, formulez des objectifs pour vous-même afin de clarifier votre pensée. Les augmentations sont une pratique plus ou moins répandue selon les entreprises. Aujourd’hui, mieux vaut tenter de négocier une prime ou des avantages en nature. Vous aurez nettement plus de chance d’obtenir satisfaction. Il peut être aussi judicieux de renégocier les parties variables de sa rémunération, en particulier si l’on obtient des performances exceptionnelles dans un métier à dimension commerciale.

Il est tout aussi judicieux de valoriser vos acquis professionnels en effectuant un bilan de compétences. Plus vous serez « formé » et plus vous aurez le bon profil pour parler d’augmentation.

La différence entre la négociation et la revendication

Ne confondez pas les termes négociation et revendication. Vous devez argumenter, et non pas exiger. Cela signifie :

  1. Constater le problème de façon objective : « Pour le même travail, je gagne moins que mes collègues » ou « moins que les gens qui occupent la même poste chez un concurrent direct. ».
  2. Poser une question ouverte : « Que peut-on faire pour que cela change ? »
  3. Proposer plusieurs solutions. Car une seule, c’est une impasse, et deux, un dilemme. Avec trois, un début de choix apparaît. Alors, restez souple : ne sommez pas votre patron d’augmenter votre fixe et pas autre chose, même si celui-ci n’a pas bougé depuis 4 ans. Il est indispensable d’étayer chacune de vos revendications ou prétentions par une argumentation solide axée sur des critères factuels et objectifs.

Ayez en tête une fourchette claire : fixez-vous un maximum raisonnable et un minimum en deçà duquel vous ne descendrez pas.

« Impossible de vous augmenter, vous passeriez dans une autre catégorie ». C’est le moment de négocier un nouveau statut, plus en phase avec votre fonction réelle. Il est parfois préférable de ne pas négocier une augmentation tout de suite, tout en précisant à son manager que l’on renégociera dans trois mois, au moment des premiers résultats liés aux nouvelles fonctions. Renouvelez votre approche chaque année.

Évoquez ce point avant même l’embauche. Posez des questions sur la politique de rémunération de l’entreprise avant de signer : savoir s’il existe une réévaluation annuelle ou à la date anniversaire d’arrivée par exemple, savoir se renseigner sur les salaires auxquels on peut s’attendre : regarder les annonces diffusées, interroger ses connaissances…

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