Demander le paiement des heures de délégation à l’échéance normale

A savoir : le Code du travail prévoit que le temps passé par un représentant du personnel à exercer son mandat est de plein droit considéré comme temps de travail et payé à l’échéance normale. Cela signifie que les heures passées à exercer ces fonctions (délégués du personnel, membre du CHSCT…) sont assimilées à des heures normalement travaillées. Il en résulte que l’employeur qui entend rejeter l’usage fait du temps ainsi alloué doit d’abord payer les heures qu’il entend contester. Libre à lui ensuite de saisir le conseil des prud’hommes pour en demander le remboursement.
En pratique : l’employeur doit payer les heures de délégation utilisées par un salarié pour exercer son mandat en même temps que le salaire du mois considéré. Si ce n’est pas le cas, vous êtes en droit de réclamer en lui adressant un courrier en LRAR. Attention aux confusions : seules les heures normales c’est-à-dire celles qui correspondent au crédit d’heures légal (par exemple 20 heures par mois pour les membres du comité d’entreprise) doivent être payées à l’échéance normale. Si vous avez dépassé votre quota d’heures, votre employeur n’est pas tenu de payer à l’échéance normale les heures de dépassement. Si vous voulez qu’elles soient payées, vous devrez prouver qu’une circonstance exceptionnelle le justifie.

Objet : Paiement des heures de délégation

Monsieur,

Vous n’ignorez pas que le Code du travail prévoit le paiement des heures de délégation des représentants du personnel à l’échéance normale. Or, vous de m’avez pas versé avec le salaire du mois de __________ (précisez le mois de salaire incomplet), __________ (mentionnez le nombre d’heures non payées) heures de délégation correspondant à mon mandat de __________ (indiquez le mandat détenu).

Le même Code du travail vous permet seulement, en cas de contestation de l’usage de mes heures de délégation, de saisir le conseil de prud’hommes, sans que cela vous dispense du paiement immédiat de ces heures.

Je vous demande donc de rectifier cette erreur le plus rapidement possible.

En cas de refus ou de non-réponse de votre part, je me verrai dans l’obligation de porter cette affaire devant le conseil des prud’hommes et/ou, le cas échéant, devant le juge pénal.

Veuillez accepter, Monsieur, mes respectueuses salutations.

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